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Comment passer d'un village vivant a un village d'avenir ? Enjeux, leviers et trajectoires pour Cros et l’Artense
L’évolution récente des politiques publiques en matière de développement rural impose aux territoires de redéfinir leurs priorités. À Cros comme dans plusieurs communes voisines de l’Artense, la dynamique initiée autour du concept de « village vivant » arrive à un tournant.
La préfecture et l’exécutif du Conseil Départemental souhaitent désormais inscrire le territoire dans le programme « Villages d’Avenir » porté au niveau national par l’Agence nationale de cohésion des territoires. Cette transition soulève des questions stratégiques déterminantes, à la fois pour les élus, pour les habitants, et pour l’association Histoire, Patrimoine et Territoire d’Avenir (HP&T), dont l’action publique depuis six ans constitue un référentiel solide.
L’enjeu n’est pas d’opposer deux modèles, mais de comprendre comment un territoire peut passer d’un village vivant, centré sur la revitalisation communautaire, à un village d’avenir, orienté vers des transformations structurelles et visibles, tout en maintenant la cohérence des initiatives locales. Cette articulation est essentielle, d’autant que l’orientation de HP&T pour les trois prochaines années dépendra fortement des résultats des élections municipales à Cros et dans les communes limitrophes.
Village vivant et village d’avenir : deux modèles complémentaires mais non superposables
Le concept de village vivant s’inscrit dans une philosophie sociocommunautaire du développement rural. Il repose sur six composantes : dynamisme économique, cohésion sociale et culturelle, accessibilité aux services, innovation, gouvernance participative et durabilité environnementale. L’expérience de Cros montre que ce modèle produit des effets visibles lorsqu’au moins trois de ces dimensions sont activées simultanément. Les projets portés par HP&T – restauration du patrimoine, actions culturelles, événements intercommunaux, soutien à la transition agroécologique – ont renforcé cette cohésion.
À l’inverse, le programme Village d’Avenir est une politique publique normative. Il mobilise des financements et des dispositifs techniques pour des projets tangibles, souvent centrés sur les infrastructures. Ses priorités sont la création de services de proximité, la réhabilitation du patrimoine, l’aménagement des centres-bourgs, la mise en valeur culturelle ou touristique, la sécurité routière et le développement de commerces essentiels. La logique est davantage descendante, structurée par des appels à projets, des critères d’éligibilité et des obligations de résultats.
Passer d’un modèle à l’autre nécessite donc d’articuler une dynamique communautaire issue du terrain avec une feuille de route institutionnelle définie à l’échelle nationale. C’est précisément dans cet espace d’intermédiation que HP&T dispose d’une certaine expérience, notamment sur les volets patrimoine, culture et attractivité économique.
Les enseignements tirés de six années d’action locale
Depuis six ans, HP&T travaille en étroite collaboration avec les élus sortants de Cros. Cette continuité a permis de consolider un capital de confiance et d’expérimentation particulièrement précieux au moment d’opérer la transition vers le label Village d’Avenir. Trois acquis majeurs peuvent être identifiés.
Premièrement, la capacité à fédérer la population autour d’initiatives culturelles comme des résidences d’artistes, des fêtes locales ou des projets intercommunaux constitue un levier puissant pour soutenir des projets touristiques structurants, inscrits dans le référentiel Village d’Avenir.
Deuxièmement, l’association a construit une véritable expertise patrimoniale. Les projets de restauration soutenus ou initiés démontrent sa capacité à articuler mémoire locale, attractivité touristique et développement rural. Cet alignement correspond directement au point 2 du programme Village d’Avenir, la réhabilitation du patrimoine.
Troisièmement, HP&T est intervenu dans la création d’événements culturels et éducatifs qui préfigurent les projets attendus par l’Agence Nationale de Cohésion des Territoires dans ses volets culturels et services nouveaux. Ces actions rendent l’association pleinement légitime sur les axes 4 (projets culturels ou touristiques) et 6 (développement de commerces ou services associés).
Ces acquis ne doivent pas être considérés comme un héritage figé mais comme une base stratégique pour amplifier la transformation.
Comment passer concrètement d’un village vivant à un village d’avenir
La transition ne peut se résumer à une substitution de concepts. Elle suppose une transformation systémique, articulée autour de trois dimensions complémentaires.
.
Conclusion
Passer d’un village vivant à un village d’avenir n’est pas un changement de paradigme, mais une montée en puissance. Le premier modèle met l’accent sur la vitalité sociale, culturelle et citoyenne, tandis que le second structure cette vitalité en projets financés, durables et transformateurs. Cros et les communes de l’Artense disposent déjà des fondations humaines, associatives et patrimoniales nécessaires.
Il s’agit désormais de transformer cette dynamique en stratégie territoriale partagée avec tous les acteurs. Cela pourrait commencer par un groupe de travail pour aller plus en profondeur sur ces hypothèses
jean- Claude Casalegno
Vice président d'H,P&T
La préfecture et l’exécutif du Conseil Départemental souhaitent désormais inscrire le territoire dans le programme « Villages d’Avenir » porté au niveau national par l’Agence nationale de cohésion des territoires. Cette transition soulève des questions stratégiques déterminantes, à la fois pour les élus, pour les habitants, et pour l’association Histoire, Patrimoine et Territoire d’Avenir (HP&T), dont l’action publique depuis six ans constitue un référentiel solide.
L’enjeu n’est pas d’opposer deux modèles, mais de comprendre comment un territoire peut passer d’un village vivant, centré sur la revitalisation communautaire, à un village d’avenir, orienté vers des transformations structurelles et visibles, tout en maintenant la cohérence des initiatives locales. Cette articulation est essentielle, d’autant que l’orientation de HP&T pour les trois prochaines années dépendra fortement des résultats des élections municipales à Cros et dans les communes limitrophes.
Village vivant et village d’avenir : deux modèles complémentaires mais non superposables
Le concept de village vivant s’inscrit dans une philosophie sociocommunautaire du développement rural. Il repose sur six composantes : dynamisme économique, cohésion sociale et culturelle, accessibilité aux services, innovation, gouvernance participative et durabilité environnementale. L’expérience de Cros montre que ce modèle produit des effets visibles lorsqu’au moins trois de ces dimensions sont activées simultanément. Les projets portés par HP&T – restauration du patrimoine, actions culturelles, événements intercommunaux, soutien à la transition agroécologique – ont renforcé cette cohésion.
À l’inverse, le programme Village d’Avenir est une politique publique normative. Il mobilise des financements et des dispositifs techniques pour des projets tangibles, souvent centrés sur les infrastructures. Ses priorités sont la création de services de proximité, la réhabilitation du patrimoine, l’aménagement des centres-bourgs, la mise en valeur culturelle ou touristique, la sécurité routière et le développement de commerces essentiels. La logique est davantage descendante, structurée par des appels à projets, des critères d’éligibilité et des obligations de résultats.
Passer d’un modèle à l’autre nécessite donc d’articuler une dynamique communautaire issue du terrain avec une feuille de route institutionnelle définie à l’échelle nationale. C’est précisément dans cet espace d’intermédiation que HP&T dispose d’une certaine expérience, notamment sur les volets patrimoine, culture et attractivité économique.
Les enseignements tirés de six années d’action locale
Depuis six ans, HP&T travaille en étroite collaboration avec les élus sortants de Cros. Cette continuité a permis de consolider un capital de confiance et d’expérimentation particulièrement précieux au moment d’opérer la transition vers le label Village d’Avenir. Trois acquis majeurs peuvent être identifiés.
Premièrement, la capacité à fédérer la population autour d’initiatives culturelles comme des résidences d’artistes, des fêtes locales ou des projets intercommunaux constitue un levier puissant pour soutenir des projets touristiques structurants, inscrits dans le référentiel Village d’Avenir.
Deuxièmement, l’association a construit une véritable expertise patrimoniale. Les projets de restauration soutenus ou initiés démontrent sa capacité à articuler mémoire locale, attractivité touristique et développement rural. Cet alignement correspond directement au point 2 du programme Village d’Avenir, la réhabilitation du patrimoine.
Troisièmement, HP&T est intervenu dans la création d’événements culturels et éducatifs qui préfigurent les projets attendus par l’Agence Nationale de Cohésion des Territoires dans ses volets culturels et services nouveaux. Ces actions rendent l’association pleinement légitime sur les axes 4 (projets culturels ou touristiques) et 6 (développement de commerces ou services associés).
Ces acquis ne doivent pas être considérés comme un héritage figé mais comme une base stratégique pour amplifier la transformation.
Comment passer concrètement d’un village vivant à un village d’avenir
La transition ne peut se résumer à une substitution de concepts. Elle suppose une transformation systémique, articulée autour de trois dimensions complémentaires.
- Consolidation de la dynamique communautaire existante
- Convergence des projets de HP&T avec les priorités institutionnelles
- Construction d’une stratégie intercommunale partagée à moyen terme
.
Conclusion
Passer d’un village vivant à un village d’avenir n’est pas un changement de paradigme, mais une montée en puissance. Le premier modèle met l’accent sur la vitalité sociale, culturelle et citoyenne, tandis que le second structure cette vitalité en projets financés, durables et transformateurs. Cros et les communes de l’Artense disposent déjà des fondations humaines, associatives et patrimoniales nécessaires.
Il s’agit désormais de transformer cette dynamique en stratégie territoriale partagée avec tous les acteurs. Cela pourrait commencer par un groupe de travail pour aller plus en profondeur sur ces hypothèses
jean- Claude Casalegno
Vice président d'H,P&T
