La relocalisation alimentaire produire et consommer davantage sur un même territoire n’est plus une simple idée portée par quelques associations : elle devient une stratégie publique et économique à l’échelle des territoires. Autour de Clermont-Ferrand, la démarche prend une forme concrète et visible : la Ceinture Verte / Ceinture maraîchère portée par la métropole, la Chambre d’agriculture et des acteurs coopératifs, qui vise à développer une filière maraîchère périurbaine pour répondre aux besoins alimentaires locaux.
Pourquoi parler de relocalisation aujourd’hui ?
Le système alimentaire contemporain est fortement mondialisé : acheminements longs, dépendance à des filières éloignées, fragilités climatiques et économiques. Relocaliser une part importante de la production vise à réduire ces vulnérabilités en raccourcissant les chaînes logistiques, en diminuant les émissions liées au transport, en soutenant l’emploi local et en renforçant la sécurité d’approvisionnement. Des études et synthèses menées par des instituts de recherche montrent que la relocalisation n’est pas une panacée automatique : elle suppose une transformation des modes de production, d’accès au foncier, de coopération entre acteurs et d’organisation des débouchés.
La ceinture de Clermont : ambitions chiffrées et modèle
Le Grand Clermont et ses partenaires se sont engagés dans un plan alimentaire Territorial ambitieux. L’objectif affiché est de tendre vers une autonomie significative en fruits et légumes une ambition qui se traduit par des objectifs concrets de surfaces à mobiliser et de création de fermes maraîchères. Sur le papier, la feuille de route prévoit la conversion ou l’aménagement de milliers d’hectares à l’horizon 2050 afin de monter en puissance la production locale.
La formule retenue localement est notable : une Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) la Ceinture Verte Pays d’Auvergne qui met à disposition foncier, serres et accompagnement technique, et facilite l’installation d’exploitants maraîchers. Ce modèle cherche à concilier financement public/privé, accompagnement professionnel et appropriation citoyenne : il veut créer des fermes standardisées (par exemple packs foncier + serre + accompagnement) pour faciliter l’installation et réduire les risques d’entrée dans l’activité.
Les bénéfices attendus pour le territoire
Les obstacles et limites à ne pas sous-estimer
La relocalisation comporte des verrous concrets, que des travaux ministériels et de recherche ont soulignés : accès au foncier (rare et cher en zone périurbaine), infrastructures de transformation et de stockage insuffisantes, coûts initiaux d’installation, concurrence de l’agriculture intensive sur les prix, et nécessité d’organiser les débouchés (cantines, marchés, boutiques en ligne, paniers). Sans une stratégie globale qui articule foncier, formation, financement et débouchés, le déploiement restera fragmenté.
Ce que la Ceinture Verte fait (et peut encore renforcer)
Les actions déjà observées localement vont dans le bon sens : identification de terrains, mise en place de packs d’installation, accompagnement technique, création d’une gouvernance en SCIC pour associer collectivités, chambres d’agriculture et acteurs privés/associatifs. Pour aller plus loin, plusieurs leviers doivent être travaillés :
Exemples concrets et retours d’expérience
Des fermes pilotes lancées dans le périmètre montrent qu’il est possible d’installer un maraîcher en lui fournissant un environnement technique et administratif adapté serres, système d’irrigation, accompagnement au montage d’exploitation ce qui accélère la mise en production et diminue le risque d’échec. Ces premières fermes deviennent des lieux de démonstration, de formation et d’approvisionnement local.
Quelle place pour les acteurs locaux (associations, citoyens, collectivités) ?
Les associations locales (comme Histoire, Patrimoine et Territoire d’Avenir) ont un rôle clé : sensibiliser, mettre en relation producteurs et consommateurs, animer des circuits de distribution locaux (AMAP, marchés), organiser des événements pédagogiques (visites de ferme, ateliers de transformation) et mobiliser des soutiens citoyens (investissement, bénévolat, circuits de solidarité alimentaire). Les collectivités, quant à elles, doivent assurer la cohérence des politiques foncières, alimentaires et environnementales.
Un appel à l’action pour notre territoire
Pour que la relocalisation ne reste pas un slogan mais devienne une réalité durable autour de Clermont et dans l’Artense, il faut : La Ceinture de Clermont incarne une ambition collective : re-créer un lien entre ville et campagnes proches, pour nourrir localement, soutenir des emplois, et faire évoluer les pratiques agricoles vers davantage de durabilité. Les fondations existent comme modèle coopératif, premiers porteurs de projets, soutien des collectivités mais la réussite dépendra de la capacité du territoire à agir de manière coordonnée sur le foncier, le financement, la transformation et la mise en marché. Pour les acteurs locaux et citoyens qui suivent de près ces enjeux (associations, collectivités, producteurs), l’heure est à la mobilisation concrète : participer, investir, s’engager pour que cette Ceinture ne soit pas seulement verte sur le papier, mais productive, résiliente et bénéfique pour tous.
Pourquoi parler de relocalisation aujourd’hui ?
Le système alimentaire contemporain est fortement mondialisé : acheminements longs, dépendance à des filières éloignées, fragilités climatiques et économiques. Relocaliser une part importante de la production vise à réduire ces vulnérabilités en raccourcissant les chaînes logistiques, en diminuant les émissions liées au transport, en soutenant l’emploi local et en renforçant la sécurité d’approvisionnement. Des études et synthèses menées par des instituts de recherche montrent que la relocalisation n’est pas une panacée automatique : elle suppose une transformation des modes de production, d’accès au foncier, de coopération entre acteurs et d’organisation des débouchés.
La ceinture de Clermont : ambitions chiffrées et modèle
Le Grand Clermont et ses partenaires se sont engagés dans un plan alimentaire Territorial ambitieux. L’objectif affiché est de tendre vers une autonomie significative en fruits et légumes une ambition qui se traduit par des objectifs concrets de surfaces à mobiliser et de création de fermes maraîchères. Sur le papier, la feuille de route prévoit la conversion ou l’aménagement de milliers d’hectares à l’horizon 2050 afin de monter en puissance la production locale.
La formule retenue localement est notable : une Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) la Ceinture Verte Pays d’Auvergne qui met à disposition foncier, serres et accompagnement technique, et facilite l’installation d’exploitants maraîchers. Ce modèle cherche à concilier financement public/privé, accompagnement professionnel et appropriation citoyenne : il veut créer des fermes standardisées (par exemple packs foncier + serre + accompagnement) pour faciliter l’installation et réduire les risques d’entrée dans l’activité.
Les bénéfices attendus pour le territoire
- Sécurité et résilience alimentaires : en multipliant les producteurs locaux, la métropole réduit sa vulnérabilité aux ruptures lointaines.
- Emplois et reconversions : installation de nouveaux maraîchers (parfois reconvertis) et création d’emplois de proximité.
- Transition écologique : promotion d’une agriculture plus durable (biologique, agroécologie, réduction des intrants) et gestion plus soutenable du foncier périurbain.
- Dynamique socio-économique : relocaliser, c’est aussi créer des circuits courts, valoriser les marchés locaux, la restauration collective et les filières alimentaires régionales.
La relocalisation comporte des verrous concrets, que des travaux ministériels et de recherche ont soulignés : accès au foncier (rare et cher en zone périurbaine), infrastructures de transformation et de stockage insuffisantes, coûts initiaux d’installation, concurrence de l’agriculture intensive sur les prix, et nécessité d’organiser les débouchés (cantines, marchés, boutiques en ligne, paniers). Sans une stratégie globale qui articule foncier, formation, financement et débouchés, le déploiement restera fragmenté.
Ce que la Ceinture Verte fait (et peut encore renforcer)
Les actions déjà observées localement vont dans le bon sens : identification de terrains, mise en place de packs d’installation, accompagnement technique, création d’une gouvernance en SCIC pour associer collectivités, chambres d’agriculture et acteurs privés/associatifs. Pour aller plus loin, plusieurs leviers doivent être travaillés :
- Accès au foncier durable : sécuriser des baux de longue durée, protéger des terres agricoles contre l’artificialisation et développer des outils fonciers (bail à ferme, bail de carrière, réserves foncières).
- Financement mixte : combiner subventions publiques, investissements citoyens/cooperatifs et prêts adaptés pour amortir investissements serre/irrigation/bâtiment.
- Structuration des débouchés : contractualisation avec la restauration collective (cantines scolaires, hôpitaux), plateformes de mise en marché locales, et partenariats avec les commerces et transformateurs.
- Formation et transmission : former des maraîchers aux techniques agroécologiques, à la gestion d’exploitation et à la commercialisation en circuits courts.
- Innovation agronomique : adaptation aux sols, gestion de l’irrigation, serres bioclimatiques et diversification des cultures pour lisser la production toute l’année.
Des fermes pilotes lancées dans le périmètre montrent qu’il est possible d’installer un maraîcher en lui fournissant un environnement technique et administratif adapté serres, système d’irrigation, accompagnement au montage d’exploitation ce qui accélère la mise en production et diminue le risque d’échec. Ces premières fermes deviennent des lieux de démonstration, de formation et d’approvisionnement local.
Quelle place pour les acteurs locaux (associations, citoyens, collectivités) ?
Les associations locales (comme Histoire, Patrimoine et Territoire d’Avenir) ont un rôle clé : sensibiliser, mettre en relation producteurs et consommateurs, animer des circuits de distribution locaux (AMAP, marchés), organiser des événements pédagogiques (visites de ferme, ateliers de transformation) et mobiliser des soutiens citoyens (investissement, bénévolat, circuits de solidarité alimentaire). Les collectivités, quant à elles, doivent assurer la cohérence des politiques foncières, alimentaires et environnementales.
Un appel à l’action pour notre territoire
Pour que la relocalisation ne reste pas un slogan mais devienne une réalité durable autour de Clermont et dans l’Artense, il faut :
- Soutenir les projets de la Ceinture Verte : mobilisation financière, communication, appels à candidatures pour maraîchers.
- Développer des partenariats locaux : écoles, associations, restaurants scolaires et transformateurs locaux pour garantir des débouchés.
- Protéger et mobiliser le foncier : cartographier les terres disponibles, prévenir l’artificialisation et proposer des dispositifs de long terme.
- Accompagner la demande : encourager les consommateurs à choisir local (information, marquage local, paniers solidaires) et soutenir les circuits courts.

Accueil 



Relocalisation alimentaire et la « Ceinture » de Clermont : entre ambition territoriale et défis concrets